La gingivite est une inflammation des gencives le plus souvent en lien avec la présence de plaque bactérienne.  Cette maladie parodontale est réversible : elle n'affecte que les tissus parodontaux superficiels et n'entraîne pas encore de perte osseuse.
 

1. Les signes de la gingivite

La gencive présente un aspect inflammatoire : les papilles interdentaires apparaissent rouges, boursouflées, brillantes, et le piqueté de la gencive a disparu. Elle saigne au brossage. 
Le gonflement de la gencive entraîne une augmentation de l'espace entre la gencive et la dent (poche parodontale) ce qui accroît le nombre de bactéries présentes.

2. Traitement de la gingivite

Le traitement est avant tout étiologique, c'est-à-dire qu'on traite la cause de la gingivite, à savoir en éliminant la plaque dentaire. Il s'agit de brosser les dents et les gencives avec un brossage «du rose vers le blanc» : de la gencive vers la dent. Il est normal de saigner, mais il faut poursuivre le brossage !

On peut d'utiliser un bain de bouche antiseptique à la chlorhexidine, un mélange eau oxygénée + bicarbonate de sodium (pâte de Keyes) ou dentifrice, mais toujours après avoir pris l'avis de votre chirurgien-dentiste. Ces adjuvants ne remplacent pas un bon brossage !

Il est possible, une fois l'inflammation diminuée de réaliser un détartrage. Le tartre n'est pas la cause de la gingivite, mais c'est un facteur aggravant car sa surface rugueuse irrite la gencive, et il est rempli de bactéries.

3. Evolution possible

Sans traitement, la gingivite peut évoluer en parodontite, c'est à dire vers un processus destructeur des tissus de soutien irréversible.

Bien que la gingivite liée à la plaque dentaire soit la plus fréquente, il faut noter que dans des cas plus rares, une gingivite peut avoir pour origine une pathologie grave (leucémie, SIDA), un stress important (qui entraîne une diminution du système immunitaire), une grossesse (modifications hormonales) ou encore un déficit en vitamine C.